PAR LA CHEMINÉE

Après avoir assisté à la messe de minuit,
nous sommes allés réveillonner en famille
chez ma soeur à quelques minutes de chez-nous.
Bien mangé, un peu bu et la chaleur aidant,
j'ai prétexté aller prendre l'air à l'extérieur.
Je suis alors revenu à la maison
et j'ai imaginé un plan diabolique
qui aurait pu tromper Sherlock Holmes.
J'ai déplacé un peu les meubles du salon
comme si un intrus, pendant notre absence,
en avait profité pour pénétrer dans la maison.
J'ai disposé les cadeaux sous l'arbre
et j'ai accroché minitieusement
les bas de Noël à la tablette du foyer
pour simuler le passage du Père Noël.
Pour donner plus de crédibilité à l'intrigue,
avant de quitter les lieux, j'ai bien pris soin
de laisser la porte de l'âtre entrouverte.
J'y ai accroché un pièce de tissus rouge vif
pour laisser croire que le Père Noël
avait déchiré son costume
en se glissant dans la cheminée
avant de repartir vers le pôle nord.
Mon scénario génial mis en place,
Je suis retourné réveillonner, et, mine de rien,
j'ai continué de m'amuser une partie de la nuit.
Comme toute bonne chose a une fin,
le réveillon terminé, nous sommes revenus chez-nous.
Josiane avait à peine quatre ou cinq ans à l'époque,
Dans mes bras, je l'ai rentrée dans la maison.
Je l'ai déposée par terre,
bien réveillée par le froid intense
qui sévissait à l'extérieur.
Les yeux grands ouverts, elle s'est dirigée
vers l'arbre de Noël,
impressionnée par le lot de cadeaux
empilés sur le plancher.
La magie a commencée quand elle s'est aperçue
que quelqu'un s'était introduit dans la pièce;
et le vrai coup de baguette s'est donné
quand elle a jeté un coup d'oeil
sur la porte du foyer.
Elle a d'abord figé littéralement,
puis à pas lents, quasi insécures,
elle s'est dirigée vers le bout de tissus.
Elle l'a prise dans sa main
et l'a serré précieusement
entre ses petits doigts.
Elle s'est retournée lentement vers nous,
avec un air ébahi qui semblait dire:
"Oui il existe le Père Noël,
et ce soir il est débarqué chez-nous."
Dans ses yeux on voyait la sincérité
et son expression ne laissait aucun équivoque;
elle avait la preuve formelle que le Père Noël
n'est pas seulement une légende.
Je n'ai pas osé me retourner tout de suite vers Suzanne
de peur qu'elle n'aperçoive les larmes
qui perlaient au coin de mes yeux.
Mais comme le dit le dicton,
"Tel est pris qui croyait prendre."
et le plus impressionné des deux, c'était moi.
Un Noël comme ça c'est magique,
C'est magique quand on le vit,
c'est magique quand on y repense
et c'est magique quand on en parle,
les larmes aux yeux.


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