Sans y songer que la mort à toute heure
Dans un instant pourrait bien vous frapper
Préparez-vous à ce coup redoutable
Vous ne pouvez jamais trop y penser
Vous comme moi il est trop véritable
Vous ne savez de quelle mort vous mourrez.

II-
Tout comme moi je pensais bien de même
Que ma mort j'étais très éloigné
Comptant hélas sur ma vieillesse extrème
Déjà un an que j'étais marié
Déjà heureux croyant de vivre encore
Me préparant un heureux avenir
De mon épouse que j'aimais comme l'aurore
Ne sachant pas que je devais mourir

III
Portant hélas avec une joie extrème
Dès le matin qui était le jeudi
Avec mon frère pour monter au cinquième
Par le chemin qu'a fait Firmin Marquis
Me séparent de mon frère Joseph
Pour prendre un chemin qui devait me raccourcir
Ne sachant pas que ce jour de tristesse
Serait le jour où je devais mourir

IV-
Après avoir monté avec misère
Dans le chemin que j'ai pris pour appui
Je me croyais vis-à-vis de mon frère
Tout aussitôt je lui jetai un cri
N'entendant rien pour y guider ma course
À travers le bois je me suis précipité
Pour traverser me servant de ma bouche
Criant mon frère, mon cher frère aide-moi

V-
Je croyais me faire une route sûre
Lorsque j'étais tout à fait égaré
Marchant, criant, courant à l'aventure
Dans un peu de temps je me suis très éloigné
La peur en moi prenait aussi sa place

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