lard ou de hareng salé au harnais de cheval; des bonbons "à la cenne", en passant par les "peppermint d'amour" des "lunes de miel" et "des tuques en chocolat," au baril de clous. L'épouse du marchand s'occupait des dames. Elle leur vendait des tissus à la verge, allant de "l'indienne" fleurie ou à carreaux, à l'étoffe du pays, du lacet de corset à la fine dentelle.

Puis vint la crise économique. Ce fut une période difficile pour ces courageux commerçants. Si la population du Bic a survécu à ces dures années c'est bien grâce à la générosité des hommes de coeur comme: MM. Eugène Rioux, Aurèle Chamberland, Pierre D'Anjou, Wilfrid Ouellet et bien d'autres. Tous avaient des livres de compte remplis de crédit, ayant trop de coeur pour refuser le nécessaire aux familles nombreuses. Les cours des marchands étaient remplies à craquer de bois de chauffage qu'ils acceptaient en échange et qu'ils revendaient difficilement. Tout le commerce fonctionnait au ralenti.

Aussi, plusieurs auraient marché pieds nus sans la bonté de nos vaillants cordonniers: MM. Pineault et Anselme Michaud. Ils vendaient des chaussures à crédit, et retapaient des semelles à la journée longue pour $0.25 ou $0.50. Ces montants étaient la plupart du temps, entrés dans leur petit cahier noir et on les oubliait.

Grâce à ces valeureux marchands, notre population a pu surmonter ces années difficiles et nous leur devons d'avoir participé à la surveillance de notre belle paroisse.
Janet






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