Les écoles
rurales.




Au cours de cette dernière moitié du siècle nous avons vu disparaître une à une, les petites écoles de rang. Et nous voilà rêveurs, en pensant aux heures passées sur ces bancs bien astiqués, disposés de chaque côté du gros poêle à bois. Les plus vieux de la classe avaient l'honneur et le plaisir de se lever, de temps en temps, pour aller nourrir le poêle d'une bonne grosse brassée de bois. Tout en faisant le feu, ils en profitaient pour faire les yeux doux à la grande fille qu'ils préféraient. Face au poêle à deux ponts, noirci à la mine et reluisant au soleil, trônait sur une tribune, le pupitre de la maîtresse d'école.

Aussitôt tous les enfants du rang arrivés, le son du claquoir annonçait la prière. Et l'on s'agenouillait, les mains croisées et les yeux fermés, devant la statue de la sainte-Vierge. Selon la saison, on rendait hommage à la mère de Dieu, en apportant un bouquet de lilas ou de pivoines. Chacun notre tour, il fallait allumer le lampion au pied de la vierge.

Vous rappelez-vous, combien nous aimions travailler au grand tableau noir? Celui-ci couvrait presque tout un pan de mur. De l'autre côté, on trouvait les cartes de tous les pays, où l'on apprenait nos leçons de géographie avec tant de plaisir. Qui de nous n'a pas eu le fou-rire à y trouver le lac Titicaca?

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