Ainsi, malgré leurs oppositions, les francophones se retrouvent donc isolés face aux anglophones qui eux, sont pour la conscription. Cependant, cette mesure entraîne à l'intérieur de la province de Québec et dans toutes les régions une vive réaction.

"A Rimouski, comme partout ailleurs au Québec, les protestations furent violentes devant le projet de conscription. Les citoyens de la ville et de la paroisse s'assemblent face au théâtre populaire pour entendre quelques orateurs parler sur cette grave question d'actualité. L'assemblée fut unanime à protester contre le service militaire obligatoire."(2)


Malgré les oppositions le service militaire obligatoire entraîne de plus en plus de francophones à prendre le chemin de la Guerre; cette dernière prit cependant fin en 1918. Ainsi, pendant cet été de 1918 les Canadiens engagés sur le front sont rapatriés au pays. Ils ramènent avec eux différents microbes, dont celui de la grippe espagnole.

"Du mois de septembre 1918 au mois de juin 1919, 11597 décès sont enregistrés dans la province. Durant les 24 mois des années 1918-1919, on en inscrira 12292. À l'automne de 1918, le fléau s'attaque surtout aux adultes âgés de 20 à 35 ans. Dans les mois qui suivent, les enfants et les vieillards en deviennent les victimes."(3)
Au Bic, la grippe espagnole frappe le curé et son vicaire. Nous reproduisons ici une lettre envoyée à L'archevêque par le curé. Ce dernier devra être hospitalisé et le docteur Sirois écrira à l'Évêque, que le Bic a besoin d'un prêtre. Le curé Lavoie sera remplacé par l'abbé Ouellet qui sera nommé curé en décembre 1918.

(2) Joseph-Marie Levasseur, Mosa¸ique Rimouskoise, p. 349.
(3) Ibid. p. 350

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