nous chuchotaient à l'oreille: As-tu fait un bon examen de conscience? Après nous avoir presque confessé à la maison avant de partir, question de bien nous préparer. On aurait bien voulu choisir notre confesseur, car il y en avait qui parlait fort ou qui nous disputait; on sortait alors du confessional rouge comme des tomates, mais combien prêt à envisager le petit Jésus la tête haute. La toilette de notre âme faite, là on pouvait jouir de la beauté du grand déploiement.

Dans mes souvenirs d'enfant, jamais plus beau spectacle n'a été offert à mes yeux. Une profusion de fleurs multicolores, gorgées de rosée d'octobre, décoraient l'église. Il y en avait dans tous les coins du grand et des petits autels, aussi des chandeliers chargés de bougies scintillantes brillaient de mille feux. Au centre de ce grand déploiement, tout au haut du grand autel, trônait l'ostensoir dans lequel était exposée l'hostie consacrée. L'émotion nous serrait la gorge devant une telle splendeur. À deux genoux, on se prosternait dans l'allée centrale. Le père prédicateur agenouillé, récitait des prières pénitentielles et des chapelets qui nous bouleversaient jusqu'aux entrailles.

Pour cette périodes des "Quarante-Heures, des heures d'adoration étaient réparties, jour et nuit, pour les gens des rangs et ceux du village.

Lorsque la clôture des offices arrivait, on était tellement épuisé, que pendant la récitation des litanies des Saints, rares étaient les années où il n'y avait pas quelques évanouissements parmi l'assistance.

Bien que long et souvent pénible, ce grand déploiement eucharistique nous fortifiait spirituellement, et c'est avec nostalgie que nous nous rappelons cette belle époque.

Janet
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