à l'École Modèle, comme on l'appelait.

Le reposoir était quelquechose à voir. Des bénévoles travaillaient, pendant des jours, à camoufler la galerie sous un amas de branches de sapin et de feuillages. On y déposait fleurs et rubans, sur un autel improvisé, entouré de petits anges humains, aux ailes de carton, qui devaient demeurer immobiles, les mains jointes, tout le temps de la cérémonie.

Arrivé sur les lieux, l'officiant y déposait le St-Sacrement et chantait un Te Deum. Tout le monde s'agenouillait, souvent dans le gravier, mais personne ne se plaignait, car la ferveur était grande à cette époque.

Aussi, si cette manifestation était d'abord d'un caractère religieux, c'était aussi l'événement mondain de l'année. Les femmes en profitaient pour porter leur toilette neuve, et habiller leur progéniture de leurs plus beaux habits. Les maisons, qui se trouvaient sur le parcours de la procession, étaient pavoisées de petits drapeaux et de banderoles de différentes couleurs.

Le retour à l'église, où se terminait la cérémonie, se faisait de la même façon, en priant et chantant.

Cette procession de la Fête-Dieu était un grand événement religieux, où toute la paroisse se donnait rendez-vous pour manifester publiquement leur foi profonde et sincère. C'est également, un beau souvenir qu'il me plait de vous remémorer.
Janet

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